La signature de Jean-Pierre Craninx, toujours apposée au-devant de l'œuvre, est atypique. En effet, son monogramme (les lettres J, P et C) est inséré directement dans la matière picturale, en relief. Un peu comme on le faisait au moyen-âge avec un cachet de cire. Cette solution permet d'empêcher une signature trop présente au sein de l'œuvre et affirme son authenticité.
Une des particularités du travail de Jean-Pierre Craninx consiste à "travailler" la matière picturale en profondeur de sorte à lui donner du relief. Si tel n'est pas le cas, il utilisera la grammaire graphique dont il dispose pour donner l'illusion de la 3ème dimension. La photo de détail ici présentée est représentative d'un travail en forte épaisseur dans la matière picturale. Les coquelicots ont été peints au couteau en plusieurs passes, les tiges sont posées au pochoir de sorte que l'on puisse ressentir leur présence malgré leur finesse. Nous sommes ici à la fois dans la deuxième mais aussi la troisième dimension.
La réflexion de la lumière sur différents type de surfaces est une des spécificités du travail de Jean-Pierre Craninx. L'exemple de cette photo est une structure sous-jacente en relief (en base minérale pour éviter les retraits) et recouvert d'une laque noire brillante permettant des jeux de lumière affirmés.
Jean-Pierre Craninx mêle souvent les matières picturales très mates aux brillantes et satinées.
Cette façon de faire permet également de créer de la profondeur.
Outre la maîtrise des noirs, Jean-Pierre Craninx se rapproche fortement d'une forme de pop art qui mélange l'abstrait au figuratif.
La couleur est magnifiée par le noir dès lors que ce dernier est maîtrisé.
Sur le "Steve McQueen" peint ici, il utilise pas moins de 3 types de noirs distincts, dans les détails, en ombre et en fond.
On notera également une influence du fauvisme dans la mesure où l'artiste s'affranchi du respect des couleurs de la réalité.
Il souhaite néanmoins que l'observateur puisse reconnaître le personnage quand il s'agit de célébrités très connues.